- Survenue fréquente de grincements des dents durant le sommeil ayant des répercussions cliniques (usure des dents, céphalées, douleurs mandibulaires…)
- Apparition dans l’enfance, autour de 6 ans, avec une fréquence élevée chez les enfants d’âge scolaire (estimée autour de 33% à 6 ans). Elle diminue avec l’âge.
- Le trouble est favorisé par un caractère anxieux ou un événement stressant.
- Le diagnostic est clinique, la polysomnographie est réservée aux situations de doute
paragraphe
Définition
Manifestations cliniques
Grincements des dents/serrements des mâchoires entrainant :
- Usure dentaire anormale
- Douleurs dentaires
- Douleurs musculaires en regard des masséters
- Hypertrophie des muscles de la mâchoire
- Céphalées bitemporales matinales
- Sensation de blocage mandibulaire au réveil
- Réveils nocturnes (rares)
Facteurs déclenchants
- Tout élément anxiogène : événement stressant, nécessitant un haut niveau de performance, une échéance rapide…
- Consommation de caféine, tabac, drogues.
- Traitements psycho-affectifs.
- Caractère familial probable
Pathologies associées
- Caractère anxieux voire trouble anxieux
- Trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH)
- Syndrome d’apnées obstructives du sommeil
- Ronflement primaire
- Trouble du spectre autistique
Diagnostics différentiels
- Certaines formes d’épilepsie nocturne (rares)
- Déglutition anormale
- Mouvements masticatoires durant le sommeil (très fréquents)
Évolution
- Absence de répercussions sur la qualité de vie ou de sommeil, la plupart du temps.
- Évolution favorable et disparition progressive avec l’âge.
Conduite à tenir
- Absence d’explorations paracliniques nécessaires si le trouble reste occasionnel. En particulier en l’absence de trouble respiratoire du sommeil associé ou de répercussions majeures sur la vie quotidienne
- Dans le cas contraire, orientation en médecine du sommeil pour polysomnographie
- Prise en charge psychologique éventuelle pour la gestion de l’anxiété
- En cas de répercussions dentaires, prise en charge odontologique :
- Rééducation spécifique
- Gouttières nocturnes
- Injection de toxine botulinique (cas sévères)
Sources
1. American Academy of Sleep Medicine, Société Française de Recherche et Médecine du Sommeil. Classification Internationale des Pathologies du Sommeil. Traduite de L’International Classification of Sleep Disorders third version. 3ème Edition. 2014.
2. Dauvilliers Y. Les troubles du sommeil. Elsevier Health Sciences; 2019. 457 p.